Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20 juillet 2011

Jean-Pierre Leguay à Nantua : dans la lignée des organistes de la grande tradition française

Si l’improvisation constitue l’une des disciplines importantes de l’art de l’organiste, elle n’en est pas pour autant proposée au programme de tous les concerts d’orgue.

jean-pierre leguay,organiste,notre dame de paris,cathédrale,paris,abbatiale saint michel,nantua,nicolas antoine lété,haut bugey,site clunisien,improvisation à l'orgue,js bach, franck, ropartz, gigout,addim de l'ain, paroisse saint michel de nantua,rhône-alpes,patrimoine en musique,blog littéraire christian cottet-emard

Or, c’est cet exercice virtuose permettant de convier en un temps limité l’auditeur à la création et au développement d’une œuvre à part entière que Jean-Pierre Leguay, organiste titulaire des grandes orgues de Notre-Dame de Paris, a offert en fin de concert au nombreux public venu l’écouter dimanche 17 juillet en l’abbatiale Saint Michel de Nantua.

Avant ce bouquet final, Jean-Pierre Leguay a magistralement prouvé que l’orgue construit en 1845 par Nicolas-Antoine Lété servait à merveille non seulement des œuvres de compositeurs tels que César Franck, Joseph-Guy Ropartz et Eugène Gigout  mais aussi, en dépit de toute idée reçue, Jean-Sébastien Bach.

Certes, la liberté pour un interprète de varier les répertoires sur un instrument aussi original que le Lété de Nantua est-elle proportionnelle à son talent. Jean-Pierre Leguay, qui bénéficie d’une reconnaissance internationale, déploie depuis longtemps ce talent dans une carrière d’organiste concertiste, d’improvisateur et de compositeur à la discographie importante.

Le passage à Nantua de ce musicien complet s’inscrivant dans la lignée des organistes de la grande tradition française était l’un des moments forts de la saison 2011 des Amis de l’orgue.

Prochain concert en l’abbatiale de Nantua : dimanche 18 septembre à 17h. Journées du patrimoine. Concert orgue et chorale par Véronique Rougier, Olivier Leguay et La Villanelle de Bellegarde. Entrée libre. Visite de l’orgue à 18h.
Renseignements : Office de tourisme du pays de Nantua - Haut Bugey, 04 74 75 00 05. nantua.tourisme@wanadoo.fr

Photo : Jean-Pierre Leguay aux claviers de l'orgue Nicolas-Antoine Lété de l'abbatiale de Nantua.

01 juillet 2011

De l'été vaste comme un rêve la campanule fait son miel

été,rêve,campanule des talus,christian cottet-emard,blog littéraire,note,

Chez moi, depuis le banc derrière la maison.

06 mars 2010

Les mondes de Murakami et de Paasilinna

Même s'il est capable, lui ou sa traductrice, de laisser traîner dans ses livres des phrases comme celles-ci : « Hormis les grondements d'un train qui passait de temps à autre sur les rails non loin de là, l'environnement était très calme. » puis, quelques pages plus loin, à la fin de la même nouvelle : « Les trains roulaient sur les rails » (comme si les trains pouvaient rouler sur autre chose que des rails), j'apprécie Murakami de qui j'ai lu à la suite le roman Les Amants du spoutnik et deux gros recueils de nouvelles, L'éléphant s'évapore et saules_aveugles.jpgSaules aveugles, femme endormie. D'habitude, je me méfie des grands pondeurs, des machines à écrire, des auteurs en pilote automatique. Le succès les expose à un danger, celui de n'être pas relus par leurs éditeurs trop contents de puiser à la source régulière de copie.

On peut lire aussi dans cette catégorie l'incroyablement ponctuel Arto Paasilinna, auteur du merveilleux Lièvre de  Vatanen et du truculent Fils du dieu de l'orage, 51WFCW3TKZL._SL500_AA240_.jpgqui fait la joie de son éditeur en rappliquant paraît-il chaque année ou presque à la même période avec un nouveau roman. J'ai du mal à continuer le troisième que je lis du finlandais, Le Cantique de l'apocalypse joyeuse, caractéristique d'une écriture en pilote automatique, mais c'est ainsi, malgré ces petits travers, je suis accroché. Sans doute parce que ces deux romanciers savent inventer leurs mondes pour mieux nous parler du nôtre.

* À propos de Murakami, lire aussi chez Alain Bagnoud, cette note sur Kafka sur le rivage.